Défrichement

L'implantation d'une éolienne en milieu forestier nécessite de défricher des arbres pour installer son socle, mais aussi sur un espace autour de celui-ci afin d'assurer l'entretien et pour créer des voies d'accès aux infrastructures. Dans la région, nous pouvons le constater sur le parc de Dainville-Berthéléville, où il a été nécessaire d'augmenter la largeur des chemins d'accès aux éoliennes.

Une étude belge réalisée en 2015 estime que la surface défrichée pour installer une éolienne en forêt est d'environ 0,2 hectare. L'implantation de cinq éoliennes dans la forêt, tel que le projet soumis en conseil municipal en avril le prévoyait, entrainerait donc le défrichement de 1 hectare de notre forêt.

De nombreuses associations locales opposées à l'implantation d'éoliennes indiquent que la surface réellement impactée est en réalité bien plus importante que ce qui avait été prévu par les estimations.

Le socle de l'éolienne, ayant la taille d'une piscine olympique, ne peut ni être retiré au moment du démantèlement ni réutilisé pour une nouvelle éolienne, une partie de la forêt est donc perdue de façon définitive et irréversible, alors que les éoliennes ne fonctionneront pas plus de 30 ans.

La partie défrichée n'absorbe plus de CO2. Étant donné que l'installation d'éoliennes est inutile pour lutter contre les émissions de CO2 - l'énergie nucléaire est décarbonée (voir explication ci-dessous) -, ces éoliennes auraient donc de fait un effet néfaste sur le dérèglement climatique.

Simulation de l'aspect visuel de la forêt de Trampot après l'implantation de 5 éoliennes

Défricher 1 hectare de la forêt de Trampot pour installer cinq éoliennes empêchera l'absorption d'environ 10 tonnes de CO2 par an, ce qui correspond à la pollution émise par 5 voitures de type « compacte » réalisant le trajet aller-retour Trampot-Neufchâteau de façon quotidienne pendant cette année.

5 français sur 6 pensent que l'énergie nucléaire est polluante, alors qu'en réalité, pour une même quantité d'énergie produite, le nucléaire émet deux fois moins de CO2 que l'éolien !

L'objectif de la « transition énergétique » n'est donc pas de lutter contre le réchauffement climatique, mais de pallier aux trois principaux défauts du nucléaire :

  • Le stockage de déchets radioactifs (sur le site de Bure)

  • Le risque d'accidents nucléaires tels que Tchernobyl en 1986 ou Fukushima en 2011

  • La rarification et l’épuisement prévu à l'horizon 2100 des réserves d' Uranium, composé chimique non renouvelable indispensable à la production d'énergie nucléaire et aujourd'hui importé.

Le nucléaire représentant plus de 70% du mix énergétique français, il est d'ailleurs impossible de le remplacer entièrement par de l'énergie éolienne, qui est de plus intermittente.

Lors d'un échange téléphonique de l'association avec l'entreprise exploitant un parc éolien du voisinage de Trampot, un conseiller a déclaré que beaucoup de promoteurs éoliens étaient pour le nucléaire, mais qu'ils souhaitaient diversifier les sources d'énergie, ce qui a un intérêt uniquement politique et commercial.

Impact de l'implantation d'éoliennes en forêt de Dainville-Berthéléville

L'association a visité le parc éolien de la forêt située entre Dainville-Berthéléville et Vaudeville-le-Haut, à 12 km de Trampot.

Nous avons pu constater que l'installation de ces éoliennes ont causés un défrichement important et irréversible pour cette forêt.

Vue satellite de la forêt de Dainville-Berthéléville (à 12 km de Trampot) avant (à gauche) et après (à droite) l'implantation d'éoliennes.

Photos montrant le défrichement causé par l'implantation d'éoliennes en forêt de Dainville-Berthéléville